La Garde écossaise

Garde écossaise, 1re compagnie des Garde-du-corps
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Étendard de la 1re Cie française des Gardes du corps du roi
Création1422
DissolutionLicenciée le 11 août 1830
Fait partie deCorps des Gardes du corps du roi
Composée deGardes de la manche
Ancienne dénominationGarde écossaise
SurnomCie écossaise
CouleursBlanc et or
 

La garde écossaise est un corps militaire d’élite créé par Charles VII en 1422 pour constituer la garde personnelle du souverain français. Composée de cent hommes, elle fut peu à peu intégrée aux troupes de la maison militaire du roi.

Historique

L’origine de la garde écossaise remonte à l’an 882, quand un contingent de nobles écossais vint en France pour former la garde du roi Charles III.

On retrouve cette affirmation « De fait, tous les princes écossais, issus de maisons bretonnes comme les Stewart, ou normandes, étaient vassaux du roi de France » dans plusieurs textes contemporains.  Mais c’est une erreur car en droit féodal ce n’est pas possible.

Un seigneur ne peut être vassal que si le suzerain lui a octroyé un fief, or le roi de France n’était pas roi sur les terres écossaises. Même d’origine bretonne les princes écossais ne sont pas vassaux du roi de France. Ils ont pu « peut-être » prêter allégeance mais certainement pas l’hommage d’un vassal.

Établi pour la première fois dans un traité officiel en 1295, la Auld Alliance, cet accord mutuel entre les deux pouvoirs menacés par l’Angleterre n’avait dès l’origine, pas d’autres soucis que de contrarier leur ennemi commun. Néanmoins il semble que la Auld Alliance fut davantage une réussite diplomatique que militaire et démontra surtout la volonté acharnée de l’Écosse à vouloir affirmer sa légitimité (Hérodote.net). « Il y avait toujours des hommes d’Écosse pour combattre aux côtés des hommes de France ».

Cependant, la garde écossaise ne fut formellement créée que sous le règne de Charles VII pour sceller l’Auld Alliance.

Des documents attestent l’existence de la Garde écossaise en 1422, mais on peut présumer qu’elle fut fondée à la fin des années 1410, longtemps donc avant la création de la compagnie des Cent-Suisses qui remonte à 1497. En 1445, le roi d’Écosse Jacques II envoya un corps de vingt-quatre gentilshommes commandé par Patrick de Spens (un des fils du tuteur de Jacques II et proche parent) pour assurer la sécurité rapprochée du roi de France Charles VII. Par la suite, pour marquer l’estime que les soldats de cette nation lui avaient rendue sous les ordres des comtes de Buchan et de Douglas, il institua la « Compagnie des gens-d’armes écossais ». En 1453, il choisit parmi eux vingt-quatre archers pour former une garde proche de sa personne, tandis que cent autres hommes d’armes écossais formaient une compagnie d’ordonnance placée à la tête des quinze compagnies de gendarmerie du roi.

L’Adoration des mages, par Jean Fouquet, 1454. Charles VII y est représenté en roi-mage, entouré de sa garde écossaise. Livre d’heures d’Étienne Chevalier.

Ce corps d’hommes d’armes, connu sous le nom d’« archers des gardes du corps du roi », sera intégré en 1460 dans la garde du roi pour devenir la « première compagnie des gardes du roi » dite « garde écossaise », d’abord sous les ordres de Guillaume Stewart. Vingt-quatre d’entre eux étaient qualifiés de « gardes de la manche », parce que deux d’entre eux se tenaient toujours à côté du roi pour le protéger, vêtus d’un hoqueton blanc brodé d’or et portant une pertuisane à clous d’or et à frange. Le premier des gardes de la manche portait le titre honorifique de « premier homme d’armes de France ». Les cent autres étaient qualifiés du nom d’« archers de la garde du roi ».

Le roi Henri IV lui donna un nouveau règlement qui est resté en vigueur jusqu’à sa dissolution en 1791.

La garde écossaise était également employée comme unité combattante. Ainsi, nombre de ses membres furent tués en 1465 à la bataille de Montlhéry aux côtés du roi Louis XI. C’est en l’honneur de l’officier du corps des 24 archers des gardes du corps, qui blessa le Duc de Bourgogne en janvier 1477, que le Roy Charles VIII prit la devise de cette famille écossaise : « Si Deus pro nobis, quis contra nos ? ». Cette devise est encore peinte sur les murs du château de Langeais. Ce souverain créa deux autres compagnies d’archers du corps, mais composées, elles, de Français.

En 1515, François Ier ajouta une quatrième compagnie. Ce corps fut connu sous le nom collectif de gardes du corps. À cette époque, la première compagnie ne comptait plus exclusivement des Écossais dans son effectif, mais elle était toujours connue sous le nom de compagnie écossaise.

La compagnie écossaise de la garde du roi fut longtemps commandée par des grands seigneurs écossais, et même par des princes puisque Jacques VI Stuart fut nommé capitaine en 1584 à la demande de Marie Stuart, et que c’est son fils Henri qui fut nommé pour lui succéder par le roi Henri IV, puis au XVIIe siècle son fils le roi Charles Ier, puis Jacques II, puis le duc d’York.

De nombreux membres des plus puissants clans écossais servirent dans la garde, dont le Clan Sinclair, le Clan Campbell, le Clan Cockburn, Clan Cunningham, Clan Hamilton, Clan Hay, Clan Montgomery, Clan Seton, Clan Stuart et Clan Douglas.

La Compagnie écossaise était d’abord entièrement composée d’hommes écossais, mais peu à peu on dérogea à cet usage, y compris pour la commander. François Ier lui donna pour capitaine Jacques de Lorge, comte de Montgommery, qui se disait issu d’une maison d’Écosse, puis en 1557 son fils Gabriel Ier de Montgomery, comte de Montgomery qui fut dépossédé en 1559 après la mort malheureuse d’Henri II. Ce Gabriel de Montgommery avait eu le malheur, durant un tournoi à l’hôtel des Tournelles à Paris en 1559, de tuer accidentellement le roi de France Henri II.

Pour lui succéder, on donna sa charge à des Français qui ouvrirent la porte à d’autres, empêchant les Écossais d’avoir des places dans leur compagnie. Les places et l’avancement ne s’y obtinrent qu’à prix d’argent. Sous Henri IV, le capitaine était français, mais son lieutenant était écossais. Louis XIV, par une ordonnance du 1er juin 1654, institua deux lieutenants dans chaque compagnie des gardes-du-corps, et il fut décidé que dans la Compagnie écossaise, l’un d’eux serait toujours un Français. En 1661, cette décision fut étendue à tous les officiers. Bientôt, ce furent les simples gardes qui furent pris dans les rangs de l’armée, et la 1re compagnie des gardes-du-corps ne fut écossaise que de nom et pour la conservation de quelques usages. Ainsi, la réponse du guet était restée le terme « hamir » correspondant à l’anglais ou au moyen écossais I am here (« je suis ici »).

Deux gardes écossaises à partir de temps de Louis XIII (d’après François Quesnel).

En 1775 lors du sacre de Louis XVI, gravure Patas.

À la fin de l’Ancien Régime, les places de garde du corps étaient le plus souvent vendues très cher à des familles fraîchement anoblies ou en voie d’anoblissement qui y trouvaient un moyen d’acquérir le prestige d’une proximité avec le roi.

Comme les autres compagnies de gardes du corps, la première compagnie fut rétablie en 1814 et 1816 sous la Restauration. Cette compagnie gardera jusqu’à sa disparition en 1830 (lors de la chute des Bourbons), la même composition de cent hommes formant la garde rapprochée du roi, pour laquelle ils recevaient un large salaire.

Napoléon III se donnera aussi une garde personnelle de cent hommes devenue célèbre sous le nom des Cent-gardes ou d’escadron des cent-gardes.

Liste des capitaines

Capitaines ou chefs de corps :

1440 : Robert Patilloch ;
1449 : Mathieu d’Harcourt, sire de Rugny
1455 : Claude de Châteauneuf, garde du corps de Charles VII de France
1456 : Michel de Beauvilliers (1462-1462), seigneur de La Ferte-Hubert, du Lude et de Thoury ;
1462 : William Stuyers ;
1466 : Thomas Stuyers ;
1471 : Geffrey Coowran ;
1473 : Robert Coningham ;
1480 : Jean Coningham ;
1495-1508 : Bérault Stuart (1452-1508), sire d’Aubigny ;
15 août 1508-1512 : John Stewart († 1512), seigneur d’Henrichemont ;
1512 : Robert Stewart (1570-1544), sire d’Aubigny, maréchal de France (1515) ;
1514-1544 : Jean Stuart († 1551), sieur de Vézinnes et de Fontaine ;
1544 : Jacques Ier de Montgommery (vers 1485-1560), seigneur de Lorges ;
1557 : Gabriel Ier de Montgommery (vers 1530-1574), seigneur de Lorges ;
1559 : Jacques II de Montgommery († 1562), seigneur de Lorges ;
1562-1563 : Jean d’O (vers 1510-vers 1578), seigneur de Maillebois ;
1563-1569 : Jean de Losse, écuyer, seigneur de Bannes2, Chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit, Lieutenant-Général de la Guyenne, et précepteur du futur Henri IV ;
1569-1599 : Joachim de Châteauvieux (1545-1615), gouverneur de la Bastille ;
1599-1605 : Jean-Paul d’Esparbès de Lussan († 1616), seigneur de La Serre, chevalier du Saint-Esprit ;
1605-1611 : Antoine Arnaud de Pardaillan de Gondrin (1562-1624), marquis de Montespan, chevalier du Saint-Esprit ;
1611-1612 : Philibert de Nerestang († 1620), marquis de Nerestang ;
1612-1616 : Charles d’Estournel, seigneur de Blainville ;
1616-1623 : Charles de La Vieuville (1583-1653), marquis de La Vieuville ;
1623-1642 : Guillaume de Simiane († 1642), marquis de Gordes (février 1615), chevalier du Saint-Esprit ;
1642-1642 : François de Simiane (vers 1622-1680), marquis de Gordes, fils du précédent ;
1642-1651 : François, vicomte de Rochechouart (1611-1696), comte de Limoges (1661), marquis de Chandenier
1651 : Anne de Noailles (1620-1678), 1er duc de Noailles ;
1678 : Anne Jules de Noailles (1650-1708), comte d’Ayen, 2e duc de Noailles, maréchal de France (1693), fils du précédent ;
1707 : Adrien Maurice de Noailles (1678-1766), 3e duc de Noailles, maréchal de France (1734), fils du précédent ;
1731 : Louis de Noailles (1713-1793), 1er duc d’Ayen, 4e duc de Noailles, maréchal de France (1775), fils du précédent ;
1758-1791 : Jean-Paul de Noailles (1739-1824), 2e duc d’Ayen, 5e duc de Noailles, fils du précédent ;
1814-1825 : Joseph Anne Maximilien de Croÿ d’Havré (1744-1839) : se démet de sa fonction en 1825, mais en conserva les honneurs ;
1825-1830 : Emmanuel Marie Maximilien de Croÿ-Solre (1768-1848)

Membres éminents

John Stuart (3e comte de Buchan), le premier Commandant de la Garde ;
Bérault Stuart d’Aubigny (1452-1508) ;
Robert Stuart d’Aubigny (1470-1544)
Esmé Stuart (1er duc de Lennox) (1542-1583)
Jean VIII de Créquy (1505-1555), commandant des gardes françaises et écossaise ;
Jean Lin vers 1537, enseigne, époux de Jacquette Aubry, veuve et propriétaire du seigneur du Château de la Montagne (Saint-Honoré-les-Bains) dans la Nièvre.
Jacques de Montgomery
Gabriel Ier de Montgommery (1530-1574) ;
Robert Moray (1608-1673).

Sources

  • Baronage of Scotland de Robert DOUGLAS
  • Les Écossais en France et les Français en Écosse par Francisque-Michel
  • Bibliothèque Nationale : sous série O1 (Maison du Roi), KK 537, Pièces Originales de la Chambre des comptes, MSS f.fr. 8000, 8001
  • Les gardes du corps de Louis XVI par Gilbert Bodinier
  • Général Susane, « La Maison du Roi, Compagnies des Gardes du corps, avant 1620 », Histoire de la Cavalerie française (1874), sur www.ancestramil.fr

Scots Brigade

La Brigade écossaise, également appelée Brigade anglo-néerlandaise ou Brigade anglo-écossaise, était une brigade d’infanterie de l’armée des États néerlandais. Formée pour la première fois en 1586, elle comprenait généralement six régiments d’infanterie à la fin du XVIIe siècle, trois recrutés principalement en Écosse et trois en Angleterre. Elle a finalement été dissoute en 1782 à la suite du déclenchement de la quatrième guerre anglo-néerlandaise.

Tout au long du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, toutes les puissances européennes ont eu recours à des unités de mercenaires étrangers. L’opposition nationale aux armées permanentes résultant des guerres des Trois Royaumes (1638-1651) a conduit les monarques britanniques à utiliser la Brigade pour créer une réserve d’officiers entraînés, auxquels il pouvait être fait appel en cas de besoin. Toutefois, au début du 18e siècle, la demande croissante a entraîné une restriction de l’autorisation de recruter en Grande-Bretagne à plusieurs reprises, avant d’être finalement interdite après 1757.

Après la fin de la guerre de Succession d’Espagne en 1714, la Brigade fut réduite à trois régiments et utilisée principalement pour la garnison des forts de la Barrière. En 1782, un grand nombre de ses officiers étaient britanniques, souvent issus de familles ayant une longue tradition de service au sein de la brigade, mais la grande majorité des soldats étaient d’origine néerlandaise. Elle devint les régiments 22, 23 et 24 de l’armée régulière néerlandaise et cessa d’être une unité distincte après 1784.

Formation en 1586-1648

Le comte de Leicester est gouverneur général en 1586 ; il est le premier commandant de la brigade.

La lutte des Néerlandais pour leur indépendance vis-à-vis de l’Espagne pendant la guerre de Quatre-vingts ans (1568-1648) a attiré le soutien de protestants dans toute l’Europe, y compris en Angleterre et en Écosse. Le premier d’entre eux fut la « Thomas Morgan’s Company of Foot », un groupe de 300 volontaires issus des London Trained Bands formés en 1572. Ils se sont battus lors du soulagement de Goes, de la défense de Delft l’année suivante, du siège de Haarlem et de Middelburg ainsi que de la victoire navale dans l’Escaut en 1574.

Après le traité de Nonsuch en 1586, le comte de Leicester élargit la brigade en ajoutant trois régiments anglais aux trois unités écossaises existantes. Bien que son expédition ait été un désastre politique et militaire, la Brigade continua sous le commandement de Sir Francis Vere et combattit sous Maurice de Nassau. Les innovations tactiques des années 1580 remplacèrent les carrés d’infanterie traditionnels à déplacement lent par des unités plus petites et plus mobiles, et introduisirent le concept de tir à la volée. Le recrutement est encouragé à la fois par Jacques Ier et Charles Ier, qui considèrent la brigade comme un outil de politique étrangère, permettant également de disposer d’une réserve de professionnels militaires formés en cas de besoin.

La guerre de Trente Ans offre de multiples possibilités de servir dans les armées de nations protestantes comme la Suède, la Norvège et le Danemark ; le service néerlandais devient moins attrayant, tandis que la brigade est principalement utilisée pour des missions de garnison. Cependant, les niveaux de recrutement sont maintenus grâce aux liens religieux, économiques et culturels solides entre l’Écosse et les Pays-Bas. Lorsque la guerre des Trois Royaumes éclate en 1638, de nombreux individus rentrent chez eux, mais la brigade continue de servir dans l’armée néerlandaise jusqu’à ce que la paix de Münster mette fin à la guerre avec l’Espagne en 1648.

1648-1697

Hugh Mackay (1640-1692), qui a rétabli la brigade en tant qu’unité d’élite dans les années 1670 ; tué à Steenkerque en 1692.

À la fin du XVIIe siècle, l’expérience des guerres des Trois Royaumes et du Protectorat se traduit par une forte résistance à une armée permanente, tant en Écosse qu’en Angleterre Des formations comme la Brigade offrent donc un débouché aux Écossais et aux Anglais qui souhaitent poursuivre une carrière militaire ; les officiers professionnels forment un petit groupe très uni, qui passe d’une armée à l’autre, souvent sans distinction de nationalité, de religion ou d’opinion politique. La plupart des armées contiennent un large mélange de nationalités ; en 1672, 12 des 58 bataillons d’infanterie français sont recrutés hors de France, de même que 9 des 87 régiments de cavalerie.

Pendant la deuxième guerre anglo-néerlandaise de 1665-1667, les officiers doivent prêter serment d’allégeance au gouvernement néerlandais, mais beaucoup refusent de le faire. Les régiments anglais sont retirés en 1665, réintégrés en 1667, puis à nouveau retirés au début de la troisième guerre anglo-néerlandaise en 1672. L’alliance entre l’Angleterre et la France est profondément impopulaire ; alors que la guerre franco-néerlandaise se poursuit jusqu’en 1678, les deux pays font la paix par le traité de Westminster de 1674.

L’incertitude et les changements constants ont un impact sur le recrutement et Guillaume d’Orange se plaint de la faiblesse du moral et de la qualité des troupes ; en 1674, seuls 13 officiers des trois régiments nominalement écossais sont écossais Hugh Mackay est en grande partie responsable de la recréation de la Brigade en suggérant de rétablir les régiments en recrutant en Écosse et en Angleterre. [Le recrutement est contrôlé par Charles II et son frère Jacques II; ils nomment également les officiers, mais cela nécessite des négociations, comme le montre l’échec des tentatives visant à installer le comte catholique de Dumbarton au poste de commandant. Néanmoins, Jacques réussit à faire en sorte que la Brigade comprenne un certain nombre de catholiques comme Thomas Buchan et Alexander Cannon; lors du soulèvement jacobite de 1689 en Écosse, les deux camps comprenaient un certain nombre d’anciens officiers de la Brigade, dont Buchan, Cannon, George Ramsay, Hugh Mackay, le vicomte de Dundee et Sir Thomas Livingstone.

La Brigade est prêtée à Jacques en juin 1685 pour réprimer les rébellions simultanées en Écosse et en Angleterre, mais les deux s’effondrent rapidement et la Brigade retourne aux Pays-Bas sans avoir vu d’action. Début 1688, Jacques demande le rapatriement de toute la Brigade, mais il est clair que la guerre avec la France est imminente et Guillaume refuse d’obtempérer. La Brigade accompagne l’invasion de l’Angleterre en novembre 1688 ; un petit détachement prend part à l’escarmouche de Wincanton le 20 novembre 1688, l’une des rares actions menées au cours de cette campagne en grande partie sans effusion de sang. En mars 1689, Hugh Mackay et les trois régiments écossais sont envoyés en Écosse pour réprimer le soulèvement jacobite ; la brigade retourne en Flandre pour la guerre de Neuf Ans et subit de lourdes pertes à Steenkerque en 1692, où McKay est tué.

De 1701 à la dissolution en 1782

L’expansion de l’armée britannique pendant la guerre de succession d’Espagne a entraîné des restrictions sur le recrutement des Néerlandais en Écosse, qui ont été entièrement supprimées en 1709. Assouplies après 1714, elles ont été réimposées après le soulèvement jacobite de 1745, par crainte que les rebelles ne l’utilisent pour s’échapper Pendant la majeure partie du XVIIIe siècle, la Brigade a été utilisée pour assurer la garde des forts de la Barrière néerlandaise. Pendant la guerre de Succession d’Autriche, des détachements combattent à Fontenoy, Rocoux et Lauffeld et servent pendant le siège de 1747. Après sa chute aux mains des Français, la garnison se retira à Steenbergen, qu’elle défendit avec succès jusqu’à la fin de la guerre en 1748 ; à ce moment-là, il ne restait plus que 200 officiers et hommes sur les 800 que comptait la garnison à l’origine. Il est probable que certains hommes d’Alexander Marjoribanks aient séjourné au château de Loevestein entre 1750 et 1754, où se trouve une fresque représentant Lord George Murray (général), sa femme, son fils et un joueur de cornemuse.

La guerre confirme le déclin de la République néerlandaise en tant que grande puissance européenne et elle ne participe pas à la guerre de Sept Ans. La brigade reste une force distincte, mais le long service aux Pays-Bas signifie que dans les années 1760, la grande majorité des recrues sont issues de familles écossaises installées aux Pays-Bas depuis des générations ou ne sont pas écossaises du tout. Cette évolution s’accélère lorsque le droit de recruter en Écosse est finalement supprimé en 1757. Le déclenchement de la guerre d’indépendance américaine en 1775 provoque des tensions avec la Grande-Bretagne, car les Néerlandais sont généralement favorables aux colonisateurs. L’île néerlandaise de Sint Eustatius est utilisée pour échapper au blocus britannique des États-Unis, plus de 2 400 navires quittant le port au cours de la seule année 1777, tandis qu’une demande britannique de « prêt » de la Brigade écossaise est rejetée.

En septembre 1780, les Britanniques interceptent un projet de traité commercial entre l’agent américain d’Aix-la-Chapelle et des membres de la communauté d’affaires d’Amsterdam et déclarent la guerre en décembre.

Comme il s’agit techniquement d’une unité britannique détachée dont les officiers sont commissionnés par George III, cela pose des problèmes évidents lorsque les deux pays sont en guerre. Le 18 novembre 1782, tous les officiers doivent prêter serment au Stadholder, mais la plupart d’entre eux refusent et retournent en Grande-Bretagne ; ils comprennent un colonel, 5 lieutenants-colonels, 3 majors, 11 capitaines, 3 lieutenants et 29 enseignes. Les signes distinctifs tels que les uniformes rouges, les couleurs britanniques et la « marche écossaise » sont supprimés et les unités sont renumérotées régiments d’infanterie néerlandais Nrs 22, 23 et 24. Lorsque la paix est revenue en 1784, une combinaison de changements politiques et culturels a fait que la Brigade n’a pas été réformée.

L’héritage

Lieutenant-général Sir Thomas Bradford, 1825 ; colonel, 94th Foot « The Scotch Brigade » (la brigade écossaise)

Les officiers qui avaient démissionné en 1782 continuèrent à demander au gouvernement britannique de reconstituer la brigade sous une forme ou une autre En octobre 1794, 23 anciens officiers de la brigade rejoignirent une nouvelle unité levée pour servir en Inde, la Scotch Brigade. [La brigade est renumérotée 94e régiment d’infanterie en 1802 et porte les honneurs de bataille et les couleurs de la brigade jusqu’en 1881, date à laquelle elle est intégrée aux Connaught Rangers; les couleurs du régiment sont aujourd’hui exposées à St Giles’, à Édimbourg, et des copies sont également conservées aux Pays-Bas. Au fil des ans, de nombreux anciens soldats se sont installés aux Pays-Bas, notamment Hugh Mackay, dont le fils, les neveux et les petits-fils ont tous servi dans la brigade. Cette branche est finalement devenue chef héréditaire du clan Mackay et continue de porter les titres de Lord Reay dans la pairie écossaise et de Lord of Ophemert et Zennewijnen aux Pays-Bas. Parmi les autres descendants moins distingués, citons le capitaine Rudolf MacLeod, de l’armée coloniale néerlandaise, qui, en 1895, est devenu le mari de Mata Hari lorsque celle-ci a répondu à son annonce de recherche d’une épouse.

Dans son roman The Heart of Mid-Lothian, qui se déroule pendant les émeutes de Porteous en 1736, Sir Walter Scott fait référence à la brigade sous le nom de Scotch Dutch;

Le capitaine John Porteous, un nom mémorable dans les traditions d’Édimbourg, ainsi que dans les archives de la jurisprudence criminelle, était le fils d’un citoyen d’Édimbourg, qui s’efforçait de l’élever pour qu’il exerce son propre métier mécanique de tailleur. Le jeune homme, cependant, avait une propension sauvage et irrécupérable à la dissipation, ce qui l’envoya finalement servir dans le corps longtemps maintenu au service des États de Hollande, et appelé les Hollandais écossais. C’est là qu’il apprit la discipline militaire et qu’il revint, après une vie oisive et vagabonde, dans sa ville natale.

La branche infanterie de la Brigade écossaise en Hollande commença, vers 1572, sous le commandement du colonel Andrew Ormiston et de Sir Henry Balfour, par l’enrôlement de compagnies distinctes, chacune complète sous son propre capitaine, où elles furent engagées, dans le cadre de l’Armée des Pays-Bas unis, à la bataille de Haarlem. Ce sont les Écossais qui, en janvier 1573, sous le commandement de Balfour, se frayèrent un chemin sur le lac gelé, avec quatre-vingts traîneaux chargés de munitions et de vivres. C’est John Cuningham, un Écossais, qui commande l’artillerie de la garnison. C’est Balfour qui, le 15 avril, avec ses Écossais, lança une « camisade » ou attaque nocturne sur les lignes espagnoles à Russemburch, les força, défit un important corps de troupes et ramena quatre étendards. Les Écossais participèrent également à la dernière tentative de secours, qui échoua. La bataille a coûté cher aux Écossais.

En 1586, les compagnies écossaises, alors au nombre d’une dizaine, furent divisées en deux régiments sous les ordres des colonels Henry Balfour et Patten, et à l’époque de l’Armada espagnole, si ce n’est avant, l’ancien régiment semble avoir eu son organisation régimentaire complète. Le deuxième régiment a été amené complet par Walter Scott, 1er Lord Buccleuch en 1603. Le troisième a été formé lors d’un réajustement en 1628, et bien que de 1655 à 1660 les trois aient été à nouveau convertis en deux, et qu’entre 1665 et 1672 le troisième régiment soit devenu complètement hollandais, et que sa place ait été prise, en 1673, par un nouveau régiment, les deux régiments plus anciens avaient une existence ininterrompue depuis 1588, sinon depuis 1572, et depuis 1603 respectivement, tandis que le troisième, datant de 1673, représentait substantiellement celui qui avait été formé en 1628.

Mais si, à partir de 1628, il y eut essentiellement trois régiments permanents en service, ce nombre fut augmenté à l’occasion d’événements particuliers. Ainsi, lors de la campagne contre Don Jean d’Autriche, le régiment de Stuart servit également, et d’après l’allusion à d’autres colonels, il semblerait qu’il y en ait eu d’autres à la solde d’autres provinces. En 1629, le régiment du comte de Morton, commandé par Lord Hay of Kinfauns, participe au siège de Bois-le-Duc. En 1697-98, trois régiments écossais supplémentaires, celui de Ferguson, de Lord Strathnaver et de Hamilton, furent temporairement employés en remplacement de la brigade anglaise, et de nouveau à l’époque de Marlborough, trois régiments (Lord Portmore, Lord Strathnaver et Hamilton) furent employés, puis réduits après la paix d’Utrecht. Un quatrième régiment, commandé par Henry Douglas, comte de Drumlanrig, fut à nouveau en service de 1747 à 1753.

La cavalerie

Au cours de la période antérieure, il semble y avoir eu au moins deux compagnies (escadrons ou troupes) de cavalerie écossaise, et parfois plus, au service des États.

Le capitaine Wishart reçut une commission en tant que capitaine de cavaliers-arquebusiers en mars 1586 et servit jusqu’en 1615 ou 1616, date à laquelle sa compagnie semble avoir été transférée à Sir William Balfour, qui la commanda jusqu’en 1628. William Edmond reçut une commission en tant que capitaine de lanciers en 1588, et dirigea son escadron au moins jusqu’à sa succession au commandement du régiment d’infanterie en 1699 ; et son fils Thomas passa de l’infanterie à un commandement de cavalerie en 1625. Patrick Bruce est nommé capitaine de cent lanciers en 1593, et Thomas Erskine et Henry Bruce apparaissent comme capitaines de cavalerie en 1599. Le capitaine Hamilton, un vaillant capitaine de cavalerie écossais, est tombé lors de la charge décisive à Nieuport en 1600.

Le service :

Les Écossais ont servi activement aux Pays-Bas presque sans interruption de 1572 à 1782. Même après cette période, un certain nombre d’Écossais sont restés au service des Pays-Bas jusqu’en 1795.

La période est généralement considérée en huit étapes distinctes :

  • La période de la guerre d’indépendance, de 1572 à 1609.
  • La période allant d’environ 1609 à 1621, qui englobe la guerre de Douze Ans.
  • La période de 1621 à 1648, qui couvre les actions de la guerre de Trente Ans.
  • La période de Guillaume d’Orange et de la révolution britannique, qui s’étend de 1649 à 1697. Guerre franco-néerlandaise (1672-1678) ; Guerre de Neuf Ans (1688-1697)
  • La période de la guerre de succession d’Espagne entre 1698 et 1712.
  • La période de la paix générale entre 1713 et 1742.
  • La période de la guerre de succession d’Autriche entre 1742 et 1749.
  • Les derniers jours de la Brigade entre 1750 et 1782.
  •  

Les Lamont et la Scots brigade :

Certains enfants de Henry Lamont (1562 1595) de new mill, st Andrew appartinrent à la Scot brigade :

David Lamont, officier mort à Ostend en 1604

Georges Lamont, officier mort en Hollande en 1629

Sources

Chandler, David; Beckett, Ian (1996). The Oxford History Of The British Army. Oxford University Press. ISBN 978-0192803115.

Childs, John (2014). General Percy Kirke and the Later Stuart Army. Bloomsbury Academic. ISBN 978-1474255141.

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Régiment Royal-Écossais

Drapeau d’Ordonnance du régiment Royal-Écossais

Actif 1744-1762

Pays France, Armée royale française

Rôle : Infanterie de ligne

Taille : 12 compagnies ; 600 hommes

Devise Nemo me impune lacessit ( » Personne ne m’attaque impunément « )

Engagements :

  • Guerre de succession d’Autriche
  • 1745 Insurrection jacobite
  • Guerre de Sept Ans

Le régiment Royal-Écossais est un régiment d’infanterie écossais du Royaume de France créé le 3 décembre 1743 jusqu’en 1762

Également Parfois appelé Jacobite Royal Scots, Royal-Ecossais, Lord John Drummond’s Regiment ou French Royal Scots, il était un régiment militaire français composé principalement d’exilés jacobites écossais. Formé en 1744 en vertu d’une ordonnance de 1743, il est surtout connu pour avoir servi en Écosse lors du soulèvement jacobite de 1745.

Le régiment fut dissous en décembre 1762 ; ses hommes furent pour la plupart incorporés dans le régiment de Bulkeley de la Brigade irlandaise.

 

John Drummond, fils cadet du deuxième duc de Perth, fut responsable de la formation du régiment et en fut le premier colonel.

Le régiment a été créé en août 1744 par John Drummond, fils cadet du deuxième duc de Perth. Perth était un catholique et un loyaliste des Stuart qui a été arrêté pour son rôle dans le soulèvement jacobite de 1715.

Un certain nombre d’exilés écossais étaient déjà au service de la France dans la Brigade irlandaise, dont Drummond, qui avait le grade de capitaine. Cependant, le recrutement en Écosse s’avérait difficile car de nombreux Écossais n’aimaient pas servir sous les ordres d’officiers irlandais et préféraient rejoindre les régiments néerlandais. Le gouvernement français fit donc de la formation d’un régiment écossais un élément clé de son plan pour une éventuelle campagne en Écosse, avec l’intention de « conférer des capitaineries aux chefs des Highlands connus pour leur loyauté envers la maison Stuart ».

Un récit écrit par « A.M. « ou « Pickle the Spy », un agent de renseignement britannique dont on pense aujourd’hui qu’il s’agissait d’Alastair Ruadh MacDonnell of Glengarry, affirmait qu’il était responsable de la formation du régiment lorsqu’il a été présenté à Louis XV après Dettingen. Il suggérait également que Sir Hector Maclean devait être lieutenant-colonel, mais que Drummond « a empêché qu’il obtienne la commission ».

Une ordonnance pour lever le régiment est datée du 3 décembre 1743 ; la France déclara la guerre à la Grande-Bretagne en mars 1744, et les premières commissions du régiment furent émises le 1er août.

Outre les Écossais déjà présents dans la Brigade irlandaise, des groupes de recrutement jacobites étaient actifs en Écosse à la fin de l’année 1744 et au début de l’année 1745; les recrues étaient embarquées dans des ports de la côte Est comme Montrose, où se trouvaient un certain nombre de capitaines de navires jacobites. Les déserteurs de l’armée britannique sur le continent constituèrent une autre source de recrutement. Le régiment comprenait finalement des hommes originaires d’Angleterre et d’Irlande en plus de ceux d’origine écossaise ou française. Plus tard dans sa carrière, sa composition devint encore plus variée ; en 1749, une compagnie comprenait 41 Écossais, 18 Anglais, 16 Irlandais, 23 Allemands, 15 Flamands et 33 Français, ainsi que 24 « autres ».

Organisation et équipement

L’effectif du Régiment Royal-Ecossais était fixé à 12 compagnies, chacune de 55 hommes ; une compagnie de grenadiers et 11 compagnies de fusiliers.

Alors que les officiers de l’époque étaient encore réticents à adopter des uniformes standard, les hommes reçurent des manteaux bleu foncé de coupe française et des parements de « rouge à l’Ecossoise », des gilets de la même couleur, des culottes blanches et un chapeau à lacets. Les uniformes étaient conservés pour les occasions spéciales, comme les batailles ; le gris était généralement porté pour l’usage quotidien. Pendant l’insurrection de 1745, l’allégeance jacobite était indiquée par des cocardes blanches portées dans le chapeau : bien qu’on dise parfois qu’ils portaient le bonnet bleu en laine distinctif lorsqu’ils étaient en Écosse cela ne s’appliquait probablement qu’aux officiers ou aux recrues levées plus tard à Perth.

Leurs couleurs, mentionnées dans un document français de 1748, comprennent la croix de Saint-André et des chardons avec une fleur de lys et la devise Nemo me impune lacessit,  Personne ne m’attaque impunément.

Le service

Le Royal-Ecossais servit d’abord sous les ordres de Saxe et on dit généralement qu’il était présent à Fontenoy en mai 1745, bien que cela puisse ne concerner que des éléments de l’unité.

Fin novembre 1745, ils furent embarqués pour l’Écosse. Toutes les unités envoyées par les Français ne parviennent pas à franchir le blocus britannique ; une compagnie (dont MacDonnell of Glengarry) fut capturée avec L’Espérance au large du Dogger Bank, mais Drummond et le reste, sous le couvert d’un coup de vent, parvirent à atteindre Montrose le 7 décembre. La majeure partie du régiment fut employée à Stirling à la fin du mois de janvier ; la construction d’emplacements de canons sous le feu de l’ennemi causa des pertes régulières. En février, le recrutement commença à Perth afin de lever un second bataillon ; cela ne fut pas particulièrement fructueux mais le régiment comptait environ 350 hommes au moment de Culloden.

À Culloden, le Royal-Ecossais semble avoir été positionné sur le flanc droit de la deuxième ligne, (bien qu’une source le place au centre). Après l’échec de l’attaque de la première ligne jacobite, le bataillon du lieutenant-colonel Lewis Drummond forma un carré avant de se rendre ; d’autres éléments du régiment, sous les ordres du major Matthew Hale, couvrent la retraite de certaines unités jacobites vers Ruthven, et se rendirent deux jours plus tard.

Au début, le gouvernement ne savait pas s’il devait considérer les sujets britanniques du Royal-Ecossais comme des rebelles ou des prisonniers de guerre. La France réagit en exigeant les passeports de tous les Britanniques présents en France et en menaçant d’arrêter tous ceux qui en seraient dépourvus ; le gouvernement britannique céda et la plupart des régiments français furent finalement libérés. Bien que nombre d’entre eux furent considérés comme des protestants écossais ou anglais, les autorités décidèrent de ne pas risquer d’aggraver la situation, à l’exception de 16 déserteurs, qui furent pendus à l’issue d’une cour martiale.

En 1747, le régiment se reconstitua pour compenser les pertes subies à Culloden et les prisonniers de guerre revenus de Grande-Bretagne. De retour sur le continent, John Drummond servit au siège de Bergen op Zoom en juillet-septembre 1747, où il fut brigadier et commanda les piquets dans les tranchées ; son régiment ne sembla cependant pas l’avoir rejoint, étant enregistré pour la première fois en octobre comme faisant partie de l’Armée de Saxe à Nieuport. Drummond mourut à Bergen op Zoom vers la fin du siège et Lewis Drummond prit la relève en tant que colonel avec Lancelot Cuthbert of Castlehill en tant que lieutenant-colonel.

Le colonel du Royal-Ecossais à partir de 1757 fut David Wemyss, Lord Elcho, un vétéran exilé de l’insurrection de 1745 ; Plusieurs autres éminents exilés jacobites continuèrent également à servir en tant qu’officiers, parmi lesquels Ewen MacPherson de Cluny, Donald MacDonnell de Lochgarry et Archibald Cameron de Lochiel, qui était capitaine de la compagnie de grenadiers du régiment.

Le régiment continua à servir pendant la guerre de Sept Ans, souvent en garnison, jusqu’à ce qu’il soit dissous à la fin de la guerre. Les traditions régimentaires du Royal-Écossais sont conservées par le 87e régiment d’infanterie de l’armée française jusqu’à sa dissolution en 1940.

(Notes : la guerre de Sept Ans, qui se déroule de 1756 à 1763, est un conflit majeur de l’histoire de l’Europe, le premier qui puisse être qualifié de « guerre mondiale ». Elle concerne en effet les grandes puissances européennes de cette époque, regroupées en deux systèmes d’alliance antagonistes, et a lieu sur des théâtres d’opérations situés sur plusieurs continents, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Inde)

Les drapeaux d’Ordonnance :

Royal Écossais – Drapeau Colonel

 Régiment Royal-Écossais de 1743 à 1762                                                         

                             

Uniformes :

 Régiment Royal-Écossais de 1743/44 à 1757

Sources :

Le régiment Royal Ecossais durant la campagne d’Ecosse, 1745-1746.

Mémoire de master 2 en Histoire des temps modernes, Thomas HINDLEY Année universitaire 2013-2014 réalisé sous la direction de : Université Paris IV M. le professeur Olivier Chaline.

Ordonnance du roy, pour l’incorporation du régiment d’Albanie dans les régimens de Royal-Écossois & d’Ogilvy . Du 20 décembre 1748 

https://www.historyscotland.com/history/spotlight-jacobites-underhand-dealings-and-villainous-treachery/ http://warsoflouisxiv.blogspot.com/2012/10/royal-ecossais-in-45.html

The Royal Scots (The Royal Regiment)

The Royal Scots (The Royal Regiment) était un régiment de la British Army crée en 1633. Il s’agissait du plus ancien régiment d’infanterie des Forces armées britanniques. Depuis 2006, il a été fusionné avec d’autres régiments pour former The Royal Regiment of Scotland.

  • Quartier-général du régiment : Édimbourg, Écosse.
  • Devise : Nemo Nos Impune Lacessit (Personne ne nous provoque impunément.)

Historique

Sir John Hepburn leva en 1633, à la demande de Charles Ier, un régiment d’infanterie en recrutant 1200 Ecossais qui serviront dans l’armée française pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648).

La base de ce régiment provenait du précédent régiment de Hepburn qui avait combattu avec l’armée du roi Gustave Adolphe de Suède de 1625 à août 1632. Il absorba ensuite d’autres unités écossaises de l’armée suédoise, ainsi que celles qui se trouvaient déjà avec les Français et, en 1635, il comptait au total environ 8 000 hommes.

 Durant la première partie de son histoire, il passa successivement au service de la France (régiment de Douglas) ou de la Grande-Bretagne. Ce fut seulement en 1678 que le régiment The Royal Scots retourna définitivement au service de la Grande-Bretagne.

Au vu de sa date de création, il est considéré comme le plus vieux régiment d’infanterie au sein des forces armées britanniques.

Lors de la restructuration de 1881, The Royal Scots prit le nom de Lothian Regiment (Royal Scots).

Ce fut en 1920 qu’il acquit son nom définitif, c’est-à-dire The Royal Scots (The Royal Regiment).

En 1949, le 2e bataillon est dissous, laissant ainsi le régiment avec un seul bataillon d’active en place, une première depuis le xviie siècle. Le 7/9e et le 8e bataillon (réserve) sont recréés en 1947, jusqu’en 1961, date à laquelle ils fusionnent pour devenir le 8/9e bataillon. En décembre 2004, le ministre de la Défense annonça plusieurs modifications dans la structure de l’armée britannique, dont la diminution des bataillons d’infanterie. C’est pourquoi il est prévu courant 2006 que The Royal Scots fusionne avec The King’s Own Scottish Borderers afin de devenir The Royal Scots Borderers, 1st Battalion, The Royal Regiment of Scotland.

Royal Regiment of Scotland

Royal Regiment of Scotland

Insigne du régiment.

Création 28 mars 2006

Colonel en chef : Sa Majesté le roi Charles III

Le Royal Regiment of Scotland, littéralement le « Régiment royal d’Écosse », est le seul régiment écossais de l’infanterie de la British Army.

Le régiment créé consiste en sept bataillons, l’un de ceux-ci étant formé par l’amalgamation de The Royal Scots (The Royal Regiment) et de The King’s Own Scottish Borderers tandis que les autres sont directement formés par les régiments restants de la Division écossaise qui ne comportaient qu’un seul bataillon. Ainsi, le Royal Regiment of Scotland est devenu, avec The Rifles, le plus grand régiment d’infanterie de la British Army.

Drapeau du Royal Regiment of Scotland

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Royal Regiment of Ssotland »

 « The Royal Regiment of Scotland », sur British Army

 « New British Army brigade: reshaping UK special operations for the better?

Régiment de Bulkeley

Régiment de Bulkeley
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Drapeau d’Ordonnance du régiment de Bulkeley
Page d’aide sur l’homonymie

Le régiment de Bulkeley est un régiment d’infanterie irlandais du Royaume de France créé en 1690. En 1762 il est renforcé par l’incorporation du régiment Royal-Écossais puis en 1775 il est réformé (par incorporation au régiment de Dillon)

Uniformes :

de 1720 à 1734

de 1734 à 1762

de 1720 à 1734

de 1762 à 1775                              

Ce régiment a été constitué à la suite de la bataille de la Boyne (1690) et du traité de Limerick (1691) autorisant les opposants irlandais à émigrer au service du roi de France. Il est incorporé dans la Brigade irlandaise.

Durant l’été et l’automne 1727, le régiment est en garnison à Marsal où il est décimé par une épidémie. Le chirurgien-major de l’hôpital militaire de la place fait état de 31 morts pour les seuls mois de septembre et d’octobre 17271.

Une partie du régiment était en Amérique durant la guerre de Sept Ans. Ils furent vus aux différentes batailles, du Fort William Henry en passant par Carillon jusqu’à la défaite de Québec, mais semble-t-il sans leur drapeaux. Ils étaient reconnaissables par leurs uniformes rouges (comme les Anglais) à parement vert.

Combats et batailles

Entrée en 1692 au service de la France

1740-1748 : Guerre de Succession d’Autriche

1745 :  11 mai Bataille de Fontenoy Il est le seul à avoir conquis un trophée à cette bataille.

Résumé :

Garde écossaise, 1re compagnie des Garde-du-corps

Création 1422, Dissolution le 11 août 1830

Fait partie des Corps des Gardes du corps du roi. La garde écossaise est un corps militaire d’élite créé par Charles VII en 1422 pour constituer la garde personnelle du souverain français. Composée de cent hommes, elle fut peu à peu intégrée aux troupes de la maison militaire du roi.

Scots Brigade

Création 1586, Dissolution 1782

La Brigade écossaise, également appelée Brigade anglo-néerlandaise ou Brigade anglo-écossaise, était une brigade d’infanterie de l’armée des États néerlandais. Formée pour la première fois en 1586, elle comprenait généralement six régiments d’infanterie à la fin du XVIIe siècle, trois recrutés principalement en Écosse et trois en Angleterre. Elle a finalement été dissoute en 1782 à la suite du déclenchement de la quatrième guerre anglo-néerlandaise.

Régiment Royal-Écossais

Création 1743 Dissolution 1762

Le régiment Royal-Écossais est un régiment d’infanterie écossais du Royaume de France créé en 1743.

The Royal Scots (The Royal Regiment)

Création 1633, Dissolution 2006

Crée en 1633 The Royal Scots (The Royal Regiment) était un régiment de la British Army qui servit en France avec les restes des régiments Ecossais de suède. Il s’agissait du plus ancien régiment d’infanterie des Forces armées britanniques. Depuis 2006, il a été fusionné avec d’autres régiments pour former The Royal Regiment of Scotland.

Royal Regiment of Scotland.

Régiment militaires de l’armée britannique depuis 2006

Le régiment de Bulkeley

Création 1690, Dissolution 1775

Régiment d’infanterie irlandais du Royaume de France créé en 1690. En 1762 il renforcé par l’incorporation du régiment Royal-Écossais puis en 1775 il est réformé (par incorporation au régiment de Dillon)

Merci à Nelly Archondoulis et Luc Monod pour les relectures et les corrections

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